« Au nom du père, du fils et du foot »

Article : « Au nom du père, du fils et du foot »
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3 février 2013

« Au nom du père, du fils et du foot »

Inoussa Kaboré (en blanc) en plein tournage
Inoussa Kaboré (en blanc) en plein tournage

Le football africain est à l’honneur, et ce pour environ un mois. En effet, la CAN, la Coupe d’Afrique des Nations, bat son plein en Afrique du Sud. C’est plus que jamais le moment de parler sport, surtout de football, l’une des disciplines sportives les plus prisées et les plus pratiquées sur le continent. C’est ainsi que le ballon rond fait l’objet d’un film du jeune réalisateur burkinabè Inoussa Kaboré.

« Au nom du père, du fils et du foot », c’est l’intitulé de ce court métrage mettant en scène l’histoire de Malick, un jeune garçon de 12 ans, qui rêve de devenir un grand footballeur à l’image des stars internationales. Mais Malick est le fils de l’Imam de son quartier. Celui-ci veut faire de son fils son digne héritier, un maître coranique, mettant ainsi un frein aux ambitions du jeune garçon. Pourtant, Malick et ses coéquipiers se préparent à prendre leur revanche  lors d’un match contre le quartier voisin,  seule condition leur donnant l’accès à ce quartier où vivent leurs petites amies. Malick réussira-t-il a atteindre son ambition de footballeur ? Son équipe réussira-t-elle à prendre sa revanche sur l’équipe adverse ? Le film nous le dira quand il sortira officiellement.

Une scène du film "au nom du père, du fils et du foot"
Une scène du film « au nom du père, du fils et du foot »

Un rêve d’enfant

Le réalisateur, Inoussa Kaboré  a exploité cette confrontation entre la religion et le football pour tout d’abord  raconter son histoire personnelle. Enfant, il nourrissait des envies d’une carrière footballistique, mais  son père,  bien qu’étant lui aussi un passionné de sport, n’était pas d’accord pour ce choix. Ses motivations viennent également du fait que le football n’était pas la tasse de thé d’un grand nombre de Burkinabè jusqu’à l’organisation de la CAN 98 au Burkina Faso.

Le sport facteur d’unité

Conscient que le sport est devenu de nos jours un facteur incontournable d’union entre les communautés, entre les peuples car suscitant les mêmes passions, les mêmes espoirs chez tout un chacun, au-delà des différences culturelles et transgressant les clivages religieux,  Inoussa Kaboré entend briser les barrières de l’intolérance religieuse qui gagne du terrain dans le monde au fil du temps. A travers le sport, il incite toutes les religions à cultiver la tolérance religieuse, la paix, et à vivre ensemble autour un idéal, le sport.

Inoussa Kaboré a d’autres films à son actif : « Ali le millionnaire », « Entre les lignes », « Rasta rebelle », une série web télé intitulée « Sur le chemin de mes droits » et « Le linge sale » avec lequel il a eu au Fespaco 2011, la Mention spécial du jury droits humains etle Prix Graine de baobab de Alliance francophone.

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Commentaires

Osman Jérôme
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Succès déjà au réalisateur de cet ambitieux projet. D'ailleurs le titre est bien pompeux. Merci de partager cette info avec nous.

Kpénahi Traoré
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En tout cas le scénario semble bien fiscellé.le film est déjà en boîte et sortira sous peu.

Ki-Zerbo Désirée Aimée
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c'est un très bon début Inouss, et prochainement on entendra parler de toi!!